Bad Game bénéficie comme qui dirait d’un double effet kiss cool, le fameux bonbon qui explose deux fois en bouche: Aaaaaaaaaaaaaaaaah ! Chouette ton haleine, man !
On assiste donc à deux rôdemouvies à travers Le Havre, à la poursuite d’un petit pégriot qui veut blouser un caïd et dont le passé de balance risque de lui causer tort. Autrement dit : un chef de gang se lance aux trousses de celui qui détient un trésor inestimable à ses yeux, parallèlement, un gangster qui sort de taule veut faire la peau de celui qui l’a balancé cinq ans auparavant.
Soif de posséder et vengeance, tels sont les deux ressorts classiques d’un film noir. Les deux récits ne se rejoignent pas, la chute sera donc double non dénuée de dérision et de surprises.
« J’ai mis dans la bouche des personnages un langage volontairement détonnant, nous dit Max Obione. La voiture américaine marque aussi le film. Mais je n’ai pas voulu faire un film léché bourré de références, le noir et blanc et le rythme donnent la couleur. A bien des égards, le comique est sous-jacent. La musique originale d’Emeline Miserey apporte une véritable plus-value au récit. »
A voir et revoir ce court dédié à la mémoire du regretté Hafed Benotman, braqueur, auteur de polar, scénariste et acteur.
Bad Game 